Dauphiné Libéré - Septembre 2020
Valence : Hercule Poivron, le détective qui va amuser vos enfants
Pendant le confinement, certains parents ont éprouvé des difficultés à occuper leurs enfants. Même si tout cela est derrière nous (pour le moment), une Valentinoise a eu une idée intéressante pour s’amuser en apprenant : des enquêtes à réaliser chez soi.
Sa chemise arbore des motifs atypiques : des poivrons. Entre son nœud papillon noir, ses baskets rouges et son air fripon, Hercule Poivron détonne. Mais derrière le côté farceur du raton laveur se cache un détective sérieux, prêt à assurer deux missions de premier ordre : amuser les enfants, et surtout leur délivrer des connaissances.
Des enquêtes sur la nature et le climat
Depuis quelques mois, Fanny Duret développe l’univers d’Hercule Poivron. La Valentinoise de 31 ans, installée dans la Drôme depuis deux étés, crée des enquêtes pédagogiques dédiées aux enfants de 7 à 11 ans. Ceux-ci, avec l’aide de leurs parents, doivent résoudre une énigme d’une à deux heures en combinant les indices et en cherchant des preuves. Ils peuvent jouer n’importe où, dans une maison ou un appartement.
Seuls trois outils sont essentiels : une imprimante, des ciseaux et un peu de créativité pour les parents (lire par ailleurs).
Fanny Duret, elle, n’en a d’ailleurs pas manqué. Celle qui travaille dans la communication en free-lance et qui adore organiser des chasses au trésor (son père installé à Chabeuil a mis six mois pour trouver le cadeau de ses 60 ans…) a inventé un monde “de A à Z”. Avec des paysages et des personnages qui seront récurrents d’histoire en énigme, mais aussi des intrigues toutes ciblées autour de l’environnement.
La première enquête s’est déroulée dans les arbres, la seconde au milieu des abeilles. « Nous parlons en général beaucoup des problèmes autour du climat, mais de manière assez froide. Moi, je veux rendre cela concret pour les enfants. » Et cela ressemble à la jeune femme qui a grandi à côté de Montpellier : « J’ai passé mon enfance dans la nature, mon père est fils d’agriculteur. J’ai un lien particulier avec elle. »
« Mon rêve de petite fille »
Pourquoi, au fond, fait-elle tout cela ? Parce que, à l’instar de nombre de trentenaires actuellement, Fanny Duret est en quête de sens. Finie la vie parisienne à imaginer des infographies au profit de grands groupes industriels dont elle ne partageait « pas forcément » les valeurs. Bonjour la transmission aux enfants et l’assouvissement d’une passion. « J’ai toujours aimé écrire. Quand j’étais plus jeune, j’écrivais des poèmes. »
Actuellement, la Valentinoise finalise deux albums illustrés pour enfants. Elle avance aussi sur un recueil de nouvelles à destination des adultes. « C’est mon rêve de petite fille, de sortir un livre », ajuste-t-elle.
Avant cela, Hercule Poivron multipliera les aventures. Pour transformer les enfants en graines de détectives ?


